"Fâchée, enragée, vexée, dépitée, infiniment triste, déçue, blessée...."
Je cherchais l'adjectif qui vibrerait en moi et pourrait apaiser le mal-être de cette rencontre.
Sans le connaître, j'avais pourtant été séduite dès le premier abord par tant d'intelligence et de sensibilité.
Je ne sais si je l'aimais d'amour ou d'amitié mais je l'aimais tout de suite, totalement, profondément comme j'aime toujours.
Hélas, instable, impermanent , dépressif, faible, centré sur lui-même , il s'avéra incapable d'établir une vraie relation avec moi.
Longtemps, je demeurais aveugle, espérant toujours, croyant en ses mots car il me parlait parfois d'amitié.
Je mis du temps (trop de temps) à comprendre qu'il ne cherchait qu'à être l'ami de lui-même et que je comptais pour rien dans cette obsession.
La blessure qu'il m'infligeait n'était pas anodine et elle m'en rappelait d'autres .
Ce n'était pas la première fois que j'étais victime de cette sorte d' homme qui peut jouer au chat et à la souris avec le cœur d'une femme.
J'étais de celle qui donne sans recevoir.
Aujourd'hui, je sais que je dois guérir de cela précisément.
Les portes de mon cœur ne doivent pas être ouvertes aux joueurs.
Je ne sais pas comment m'y prendre et je cherche l'adjectif qui pointera du doigt l'émotion dont je dois me défaire; fâchée, enragée, vexée, dépitée, infiniment triste, déçue, blessée...."
Les mémoires de Carmen Pandera , extrait.
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