mardi 1 juin 2010

Souvent

Autrefois
Souvent 
J'ai pleuré 
Comme on chante
Le long des chemins
Berçant mon chagrin
Du son de cette eau
Apaisante....


Plus maintenant


Autrefois
Souvent
J'ai pleuré
Comme on rit
Pour une bétise
Pour un rien
Calmant mon cœur pris
Dans les griffes des vauriens

Plus maintenant

Autrefois 
Souvent
J'ai pleuré
Comme on pleure
Quand on est dans l'impasse
Quand on ne voit plus le chemin
Quand on crève de solitude
Quand on meurt de désespérance

Autrefois
Souvent
Mais plus maintenant
J'ai cessé de pleurer
J'ai pris ma vie en main
J'ai jeté l'ancien
Je suis partie
J'ai créé mon destin
J'ai fait ce que j'ai pu
Pour que ma vie soit
Ce que je voulais
Qu'elle soit

Ce ne fut pas facile
Il m'a fallu bien plus de courage
Pour changer
Qu'il ne m'en fallait
A me résigner.

Mon pire ennemi
C'était moi
Je ne le savais pas

Aujourd'hui
Je chante
Je ris
J'aime
Cette vie

Et je t'aime 
Toi

Je veux la continuer
Avec toi


Ce texte est une réponse toute personnelle à ce que j'ai lu sur d'autres blogs ..sur celui d'Arthémisia et de Bifane

Je dédie ce texte à Marc

2 commentaires:

Arthémisia a dit…

si tu savais comme je te souhaite le meilleur!
Plein de bises et merci pour cette élan de mots rebondissants de l'un à l'autre : le net est formidable pour ça.
Arthi

Bifane a dit…

J'apprécie ta "réponse", que j'ai lue plus comme une propre voix d'âme, dans son humeur résistante : elle présente l'autre revers de la médaille, l'heure d'après l'heure, ce moment où l'être à genoux commence de se relever, et de relever dans le même élan le défi d'une vie.
Pourtant, je ne crois pas que ça puisse signifier qu'on n'y retombera jamais. Nos genoux touchent moins souvent le sol que nos pieds, mais ils le marquent avec plus de violence. C'est le moment dur, celui de prendre sur ses épaules le poids de sa vie, celui de songer qu'on pourrait aussi bien abandonner.
Certains ne vont pas plus loin, d'autres poursuivent malgré tout. C'est le pas plus loin du poème d'Arthémisia, qui étonne celui qui l'allonge encore vers l'horizon.
Au fil du temps et de ses revers, j'ai appris une chose : que le beau, ce n'est pas de ne jamais tomber, de ne jamais faillir, de ne jamais trembler ni se résigner, le beau, je crois, c'est d'avoir le courage d'en revenir, et de savoir qu'on tombera encore, et de jurer qu'on se relèvera à nouveau. Parce qu'il reste quelques lueurs qui en valent la peine.
Le beau, c'est d'avoir le courage, après avoir pleuré, de trouver des mots comme les tiens, et d'y croire.
Merci pour la belle virée poétique dans tes vers, et merci à Arthémisia aussi pour leur découverte.
Bonne nuit, Catherine.