vendredi 27 août 2010

Maria Hofker

 
Quand le temps aura flétri mes mains,
J'aimerais être comme Maria Hofker
Une vieille dame qui peint au jardin...

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J'aurais aimé



 
J'aurais aimé être de ce pays
Où les femmes ne sont riches que
De leur féminité.
De ce pays où on apprend aux filles
Malgré la pauvreté
A porter robes longues et bijoux colorés
A être femme et mère
Et douce..

Je déteste le sombre, le noir, le dur et le cuir
De nos sociétés endurcies
Qui hérissent les femmes d'ici
En combattante de leur liberté

Ps: photo de Boubat
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La lecture de la vérité

La vérité se lit dans nos fatigues

Dans les plis de nos traits

Dans nos yeux effrayés

 
En dessous de notre indifférence
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Le chant de la vérité

La vérité chante en sourdine dans le cœur et dans la tête.
Elle chante par en-dessous de ce que l'on dit et de ce que l'on fait.
Elle chante l'amour que l'on porte en soi, la haine aussi..
Elle crie ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas.
Elle est cette source cachée dans la forêt de nos mensonges.

Elle ne s'arrête jamais de chanter même si, pendant des années, nous faisons trop de bruit pour ne pas l'entendre, pour cacher son chant à soi et aux autres, à soi surtout..

Ce qu'il faut ..
C'est
ne pas mourir sans l'avoir écoutée..
Une fois
Au moins une fois
Rien qu'une seule fois..

mercredi 25 août 2010

ombre et lumière

 
En peinture, ce n'est pas la couleur
qui importe mais la maîtrise
de l'ombre et de la lumière...

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mardi 24 août 2010

Renoncer




Quand on a tout essayé
Quand ça ne marche pas
Quand il n'y a pas de brèches 
Dans le cœur de l'autre
Il faut pouvoir renoncer
Tourner la page
S'en aller

Sans doute
Il restera une tristesse
Qui ne partira pas

Sans doute...



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vendredi 13 août 2010

Réponse à Jean-Marc au sujet de la Philosophie et du Taoïsme

Pour répondre à ton premier commentaire, je dirais que j'aime le texte de Lao Tseu car il ne se permet pas de "dire" quoi que ce soit à propos du "Tao", il ne dit même pas qu'il y a moyen de "ressentir".
Voici le tout premier verset de "La Voie";

"La vérité que l'on veut exprimer
N'est pas la vérité absolue.
Le nom qu'on lui donne
N'est pas le nom immuable.
Vide de nom
Est l'origine du ciel et de la terre.
Avec nom
Est la mère des multitudes d'êtres.


Le vide de l'être
Médite la racine de toutes choses


L'être
Considère ses manifestations.


Tous deux sont un
Mais par leurs noms diffèrent.




Un qui est secret
Mystère du mystère

Porte secrète des mystères.

Il est d'ailleurs étonnant de constater que les religions juives et catholiques parlent du Fils de l'homme comme étant le "Verbe" fait chair.. le "verbe"  étant inhérent à la nature humaine et inexistant en ce qui concerne l'en-deçà ou l'au-delà de l'humanité.

En ce qui concerne ton second commentaire , as-tu constaté qu'à aucun moment le taoïsme ne pose et ne se pose de questions  (dans les 85 versets , il n'y a ni question ni réponse à des questions )? Or les questions et les réponses sont l'apanage de la philosophie.

Je terminerai par ce texte de Hervé Collet :

"La pensée analytique contrairement à la pensée intuitive (étymologiquement contemplative") appréhendant globalement, sépare l'évènement total, unique et éternel qu'est le cosmos (le tout) en fragments, se prêtant à une description linéaire au moyen de mots et de symboles. Tant et si bien que la pensée occidentale, dans sa dérive analytique, en est venue à rechercher plus une théorie du monde qu'un accomplissement de l'être. Le discours au détriment de l'expérience. L'objet de la philosophie et de la science occidentale est de circonscrire l'univers dans le filet des mots et des nombres. Mais il y a toujours le risque, voire la tentation de confondre les règles et les lois du filet avec l'opération réelle de la nature. De confondre le menu avec le repas et la carte avec le territoire. A observer le monde sur le mode analytique, fragment par fragment, l'observateur scientifique ou philosophique finit par être convaincu que le monde est comparé d'éléments séparés. Se pose alors à lui le problème de comprendre comment ces choses, ces évènements sont reliés entre eux, et il n'en finit pas de s'interroger sur leurs liens de causalité. C'est là le sort d'une partie importante du discours scientifique, philosophique et théologique, qui se retrouve, au fond, hors sujet, hors jeu après avoir perdu de vue l'unité du moi-monde"

Personnellement, j'aime à me dire qu'à force de chercher, les philosophes trouvent (cherchez et vous trouverez, demandez et "on" vous répondra).
Le jour où ils trouvent, ils se taisent parce qu'il n'y a plus rien à dire.
J'aime à penser cela.

J'aime les ex-philosophes muets

jeudi 12 août 2010

Philosophie

J'ai acheté un livre aujourd'hui .
Il s'appelle: "Du vide parfait" de Lie Zi
Rien , aucune religion ,aucune philosophie ne satisfait plus ma pensée que ce taoïsme , chantre du vide .
Il n'y a pas de Créateur mais un processus permanent de création dont nous faisons partie.
Ce processus même est indescriptible.
Il ne fait rien mais sans lui , il n'y a rien qui ne se fasse.
On ne peut en faire le tour ni le sentir, c'est pourquoi la pensée philosophique ou religieuse est inutile.
Au contraire, c'est dans l'absence de pensée, que nous le cernons au plus près.

La cadence

"A quoi reconnaît-on une bonne cadence ?
Une bonne cadence se reconnaît à la disparition d'une certaine sensation d'oppression.
Il n'y a pas un temps pour la mauvaise cadence et un temps pour la bonne (les heures de travail pour la mauvaise et celles des loisirs pour la bonne), mais un seul temps.
Cette fluidité de l'action et de la pensée que nous recherchons, c'est là où nous nous trouvons qu'il faut en susciter le flux.
Ce n'est donc pas virtuellement qu'il faut élargir son horizon mais réellement  en s'accordant le temps des gestes et du silence, le temps de l'immobilité méditative, le temps de l'inutile et du gratuit.
Il nous faut retrouver en priorité le sens d'une certaine porosité aux phénomènes, aux actions du vivant.
Lorsque las d'explorer ses propres impasses, la pensée se tait, le réel s'offre à nouveau tel qu'en lui-même, présence et mystère dont nous faisons partie.
Il faut apprendre à faire taire le bavard que l'on garde en soi et regarder à nouveau le monde avec les yeux de l'innocence"
Claude Margat; Daoren, un rêve habitable