mardi 9 novembre 2010

Einstein, autisme et hp

J'ai appris ce matin que des médecins actuels pensaient qu'Albert Einstein souffrait sans doute du syndrome d'Asperger. Il était, paraît-il inapte à la communication normale. Il n'a parlé que vers l'âge de 4 ans et il fût longtemps le paria de ses camarades de classe.
Je me demande s'il peut y avoir un lien entre une certaine forme d'autisme et le hp.
L'enfant hp que nous avons reçu récemment à la ferme me semblait lui-aussi souffrir d'un autisme indétecté.
Chez Victoria (4 ans)  ,rencontrée il y a plus d'un an, si l'autisme était avéré, son haut potentiel ne semblait pas avoir été détecté alors qu'il me paraissait évident.

4 commentaires:

Jean-Marc a dit…

Je discutais de cette question de QI lundi et nous étions assez d'accord pour dire que la mesure du QI n'était que l'ombre de réalité(s) beaucoup plus complexe(s), ombre portée sur un instrument assez grossier.

Une psychologue qui s'occupe d'enfants "surdoués" me disait qu'être HP, c'était beaucoup plus qu'avoir un QI élevé, c'était une manière d'être différente, par exemple être hypersensible.

Je connais un autiste (il n'est pas Asperger), il a une mémoire phénoménale pour les dates mais il n'est pas créatif. Einstein était créatif, je ne pense pas qu'il avait la mémoire des chiffres.

Pour moi, il s'agit de deux réalités différentes, de même que deux personnes qui ont un QI élevé ne vivent pas nécessairement la même réalité.

Les concepts fondamentaux de la psychologie sont bancals d'où la difficulté de traiter de ces questions.

Jean-Marc a dit…

J'ai vu, il y a quelques années, une émission consacrée à un Asperger. Il avait imaginé toute une ville dans les moindres détails, le nom des rues, les habitudes des habitants, les organisations locales. Il en avait même effectué un dessin qui couvrait plusieurs mètres carrés.

Einstein a synthétisé un grand nombre de données en quelques modèles. Ce n'était pas un homme de détails mais un homme de synthèse.

Et cognitivement parlant, ce sont des choses assez différentes.

catherine a dit…

@Jean-Marc

Créatif ou pas, homme de détail ou de synthèse, il y a presque autant de formes d'intelligence différentes qu'il y a d'individus.
Pareil pour l'autisme, il y a presque autant de manifestations différentes du syndrome qu'il y a d'autistes.
Il y a cependant à mon sens des petits points communs.
Pour l'autisme, c'est une communication malaisée avec l'entourage.
Et pour le hp, à mon sens, c'est au minimum une capacité à traiter rapidement de l'information ainsi que la capacité à pouvoir assimiler un plus grand nombre d'informations différentes (vitesse et quantité)
Au delà de ça, tout est possible.
A la ferme , je vois aussi souvent des enfants où l'autisme est combiné avec de l'arriération mentale ou avec un handicap moteur.
Dans deux cas seulement il m'a semblé voir l'autisme combiné à une possibilité hors norme de traiter l'information . Dans ces deux cas aussi, il s'agissait d'enfants hypersensibles et curieusement, cette hypersensibilité favorisait la relation avec l'animal comme si l'enfant utilisait un autre canal de communication directement compréhensible par l'animal.

Qu'il puisse y avoir des liens entre QI et autisme ne serait pas étonnant puisque les deux sont liés au fonctionnement du cerveau (que l'on connaît encore très peu)

Jean-Marc a dit…

Heidegger écrivait : "Une pensée sans sensibilité fondatrice est une absurdité." Curieusement, c'est ce que Binet, avec son test de QI, a essayé de mesurer, lui qui disait : "L'intelligence, c'est ce que mon test mesure".

Mais Heidegger, c'est de la philosophie, un terrain où la psychologie ne met pas les pieds.